Les enjeux

Sur un chantier, les différentes activités peuvent induire une altération des milieux, voire une destruction des espèces et de l’écosystème qui les abrite (mangrove, rivière…).

Un risque conséquent, vu l’exceptionnelle biodiversité de la flore et de la faune calédoniennes. D’où l’intérêt du chantier vert dont chaque acteur, en limitant son impact sur la nature, milite en faveur de la préservation de notre patrimoine environnemental.

Tout chantier peut générer des impacts sur l’environnement – consommation de matières premières, production de déchets (inertes, non dangereux, dangereux…), émissions de poussières, rejets de gaz à effet de serre (consommation de carburant, brûlage des déchets), déversement de produits toxiques et pollution des sols, des cours d’eau ou du lagon… –, mais aussi sur la santé des ouvriers (brûlures, poussières d’amiante, bruit…) et le bien-être des riverains (salissures sur les propriétés voisines ou la voie publique, nuisances sonores…).

Sur moins de 20 000 km2, notre Caillou compte près de 3 500 espèces végétales, dont 76 % endémiques (espèces présentent naturellement uniquement dans une zone géographique délimitée), ce qui le classe au 3e rang mondial de l’endémisme après Hawaï et la Nouvelle-Zélande. Une richesse et une originalité qui en font une sorte de sanctuaire à protéger, d’autant que plusieurs emblèmes de ce « hot spot » (arbres de forêt sèche, oiseaux marins…) sont menacés de disparition. Des programmes de conservation associés à une réglementation de plus en plus sévère œuvrent à préserver ce trésor naturel. Tout comme l’inscription de parties remarquables du récif corallien au patrimoine mondial de l’humanité, en juillet 2008. Une démarche volontariste à laquelle toute la population est aujourd’hui associée. Les chantiers verts rejoignent à leur tour le processus, inéluctable.