Chantier Tina-sur-mer : EPHAD

 

Depuis 2013, la « Charte Chantier Vert », pilotée par la CCI, accompagne les chantiers, sur la thématique de l’environnement. La CCI est allée visiter l’un d’eux : la construction d’un EPHAD à Tina-sur-mer pour rencontrer Cécile Pérennes (Maître d’Ouvrage : Sem Agglo) et Thierry Jobez (Maître d’œuvre et Pilote Chantier Vert : Calbat).

Pour la Sem Agglo, la prise en compte des nuisances environnementales sur les chantiers est une priorité. Selon Cécile Pérennes : « tous nos chantiers ont une composante environnementale mais ils ne sont pas tous inscrits Chantier vert ». C’est le premier « Chantier vert » engagé avec la CCI mais cette démarche environnementale est menée en interne systématiquement.

 

Deux engagements prédominants

Le chantier se situe en zone urbanisée, sur un terrain très pentu, et certains riverains habitent à moins de 15 mètres. La prise en compte du voisinage est donc très importante : des visites de chantier sont prévues tous les trois mois avec les riverains intéressés, de façon à les intégrer au déroulement du chantier. C’est l’occasion également pour le maître d’œuvre de communiquer sur les étapes de travaux particulièrement nuisibles (roulage important, forages, brise-roche,..). Cécile Perennes ajoute que : « pour la Sem agglo, c’est un point primordial de pouvoir intégrer un chantier dans un quartier aussi résidentiel que celui-ci. ».

Le bruit est une nuisance forte pour les riverains. Thierry Jobez précise : « on a communiqué particulièrement sur les phases les plus bruyantes comme, par exemple, la campagne de forage pour le soutènement des talus qui a duré 5 mois ». « On a un arrêté municipal pour les nuisances sonores qui impose des horaires  et nous nous efforçons de respecter une pause méridienne d’une heure pour toutes les activités bruyantes » ajoute Cécile Pérennes.

Le deuxième engagement fort de ce chantier concerne la gestion des eaux de ruissellement. Ce problème était une des craintes des riverains habitant sur les terrains en contrebas car ils avaient déjà des nuisances de ce type avec le foncier d’origine avant le démarrage du chantier. Pour répondre à ces inquiétudes, deux actions ont été mises en place. La première est la mise en place de fossés de récupération des eaux de ruissellement dans les parties basses du terrain avec un bassin de décantation avant la connexion à l’exutoire dans le réseau de canalisations d’eau pluviale de la ville. La seconde est liée à la forte pente du terrain naturel. Pour faire face à cette configuration, les murs de soutènement prévus au projet ont été réalisés en première phase de travaux ainsi que les drains qui se situent à l’arrière et « tout le réseau d’Eau Pluviale du projet a été réalisé avant le démarrage du Gros Œuvre » poursuit Thierry Jobez.

 

Une sensibilisation pro-active

Pour améliorer la qualité de vie au travail des ouvriers, une base vie a été mise à leur disposition avec :

Un réfrigérateur,

Un micro-onde,

Un distributeur de café,

Un bloc sanitaire propre et aéré

Un espace aménagé de tables et de bancs pour manger à l’ombre, ventilé et protégé de la poussière.

 

 

Pour Thierry Jobez, cette action permet de créer une relation « donnant-donnant » avec les ouvriers et « d’être plus exigeant sur l’emballage ou la bouteille d’eau jetés au milieu du chantier, on vous respecte, respectez les règles du chantier » . Dans le cadre d’un « Chantier vert », il y a une volonté de modifier les pratiques existantes de chacun, tout du moins sur les chantiers. De plus, Thierry Jobez ajoute que : « le message de la protection de l’environnement ne touche pas tout le monde, il doit être répété, inlassablement. Avec l’objectif donné par la Charte Chantier Vert, on a plus de facilité pour faire passer des messages et on a plus de légitimité à l’imposer ».

Cette sensibilisation sur les pratiques vertueuses (nettoyage du chantier, organisation de stockage des matériaux, sensibilisation au tri des déchets, etc) doit également être mise en place par les responsables de chaque entreprise. En effet, le message mis en avant par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre sera limité s’il n’est pas relayé en interne.